23 mars

(4 références)

 

St Turibe de Mongrovejo (1417-1487)

 

Turibio de Mongrovejo fut un grand bienfaiteur des indiens du Pérou, qui avaient fort à souffrir de la cupidité des Espagnols qui avaient conquis leur pays. Originaire de Mayorga en Espagne, il fut nommé, par le roi Philippe II, archevêque de Lima, un diocèse grand comme la moitié de la France. Il visita trois fois ses fidèles chrétiens d'origine indienne. Cela durait chaque fois sept ans. Il lutta contre les autorités royales, ouvrit un séminaire, fit prendre conscience aux chercheurs d'or qu'ils ne devaient pas les traiter comme des esclaves. Doux, patient, habile, d'un courage indomptable, il transforma l'état des choses au Pérou, rendant à tous leur dignité d'hommes.

 

Ste Rafqa (1832-1914)

icône contemporaine

Rafqa Al-Rayès est née à Himlaya au Liban. Orpheline, maltraitée par une belle-mère acariâtre, elle attendit d'avoir atteint ses vingt et un ans pour entrer dans la vie religieuse et devenir enseignante dans un institut que venait de fonder le p. Gemayel. En 1860, elle vécut le massacre des chrétiens dans la montagne. Quand le jeune institut fut dissout, elle choisit d'entrer dans l'Ordre Baladite, religieuses maronites libanaises. Elle souffrit ses vingt neuf dernières années dans une communion volontaire à la Passion du Christ. Elle est la première femme libanaise à être canonisée.

 

Nicolas Berdiaev (1876-1947)

« L’esprit est l’acte créateur ; l’esprit crée un être nouveau. L’activité créatrice, la liberté créatrice du sujet est primitive. Le principe de causalité ne s’applique ni à l’esprit ni à la vie spirituelle. L’esprit est de Dieu, et l’esprit mène à Dieu. L’homme reçoit tout de Dieu par l’esprit et c’est par l’esprit que l’homme donne tout à Dieu, qu’il multiplie les dons qu’il a reçus, qu’il crée ce qui n’existait pas auparavant. L’esprit vient de Dieu. L’esprit n’est pas créé par Dieu comme l’est la nature, il émane de Dieu, il est versé, insufflé par Dieu à l’homme ».

Nicolas Berdiaev est né près de Kiev, dans une famille de la haute aristocratie, où il passa son enfance et son adolescence. A vingt ans il devient marxiste, et est emprisonné pour menées révolutionnaires en 1898. De retour à Kiev, il se tourne vers la religion orthodoxe, sous l’influence de Serge Boulgakov. En 1907, il connaît une illumination qui orientera tout le reste de sa vie. C’est sans doute cette « lumière non crépusculaire » dont parle Soloviev qui invite à « se mettre en route », en sa direction. C’est de cette époque que date son admiration pour Jacob Boehme. Vint la révolution de 1917. Nommé membre du Conseil provisoire de la République, il se détourne rapidement de l’activité politique, est nommé ensuite vice-président de l’Union des Écrivains et professeur à l’université de Moscou. Ses ennuis avec le régime commencent en 1920, et il sera finalement expulsé de Russie, en 1922, « pour des raisons idéologiques et non politiques ». Commence l’exil, à Berlin d’abord, de 1922 à 1924, puis à Paris où il vécut jusqu’à sa mort. Berdiaev décrit sa méthode philosophique comme «intuitive et aphoristique plutôt que discursive et systématique». Sa conception du monde repose sur le concept d'Urgrund, mystérieuse liberté primordiale d'où émerge Dieu. De cet Urgrund, ou potentialité incréée, Dieu crée les hommes, êtres spirituels dont la liberté et la faculté créative sont de la plus haute importance pour Berdiaev. Il fut dénommé le philosophe de la liberté. Son souci majeur était de libérer la personnalité de toutes les entraves à la liberté de la créativité. Aussi se battait-il contre la «société collectivisée et mécanisée», imaginant une communauté où les relations religieuses, sociales et politiques viendraient rehausser la liberté personnelle. Berdiaev était persuadé que la créativité est destinée à échouer tragiquement dans ce monde déchu. Cependant, ll croyait en l'avènement final du royaume de Dieu, événement auquel tend l'activité créative du chrétien, engagé dans un dialogue avec Dieu.

Bx Dominique-Méthode Trcka (+1959)

Dominik Trcka plaça toute son existence au service de la cause de l'Evangile et du salut de ses frères, arrivant jusqu'au sacrifice suprême de sa vie. En tant que Supérieur de la Communauté rédemptoriste de Stropkov, en Slovaquie orientale, il accomplit une activité missionnaire fervente dans les trois éparchies de Presov, Uzhorod et Krizevci. Lors de l'avènement du régime communiste, il fut déporté, comme les autres rédemptoristes, dans un camp de concentration. Là, toujours soutenu par la prière, il affronta avec force et détermination les peines et les humiliations qui lui étaient imposées à cause de l'Evangile. Son calvaire prit fin dans la prison de Leopoldov, où, en raison des privations et des maladies, il s'éteignit après avoir pardonné à ses bourreaux."

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