icône contemporaine |
St Michel était
un humble moine qui recherchait la perfection chrétienne
dans un monastère phrygien. Le patriarche de Constantinople,
Taraise, le tire de son monastère pour le nommer évêque
de Synnade en Phrygie. Michel s'y distingue par ses qualités
de conciliateur. Ce pourquoi l'empereur byzantin l'envoie en
806 comme ambassadeur à Bagdad pour y négocier
la paix avec Haroun-al-Rachid qui lui remit alors un document,
encore d'actualité où Haroun expose qu'on a tort
de reconnaître Jésus comme un Dieu. St Michel, en
811, est envoyé comme conciliateur auprès de Charlemagne.
Il signe avec ce dernier le traité de paix d'Aix-la-Chapelle,
auquel s'associe le pape Léon III. Mais, voici qu'en 814,
l'empereur byzantin Léon V ouvre à nouveau la querelle
iconoclaste : les images saintes n'ont plus droit de cité
dans l'empire. Leur fabrication, leur détention et leur
culte sont interdits par la loi. L'esprit de conciliation ayant
des limites, Michel s'associe à la protestation du patriarche
Nicéphore, successeur de Taraise. L'empereur réunit
au palais les principaux représentants de l'Eglise, une
sorte de négociation paritaire. Au cours de cette réunion,
st Michel accuse l'empereur d'esprit partisan :"Ce n'est
pas de l'arbitrage, c'est de la tyrannie !" s'écrie-t-il.
Pour cela, il subira durant douze ans un dur exil. De sa prison,
il correspond avec les principaux acteurs de la résistance
en faveur des saintes images. Il meurt en exil.
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