31 juillet

(8 références)

 

  St Joseph d'Arimathie (1er siècle)

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Les Eglises d'Orient font mémoire de ce membre du Sanhédrin, disciple de Jésus, qui obtint de Pilate que lui soit remis le corps de Jésus et l'ensevelit dans le tombeau de son jardin, dans l'attente de la Résurrection du Seigneur. La légende en Occident le fait venir en Gaule avec Lazare, Marthe et Marie, puis, selon le cycle du Saint-Graal, il aurait apporté en Angleterre le vase qui avait servi à la Cène, puis au calvaire pour recevoir le sang du Christ.

 

  St Germain d'Auxerre (+448)

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Il était marié et remplissait de hautes fonctions officielles quand il devint évêque d'Auxerre en 418. C'est l'une des plus grandes figures épiscopales de son époque. Son influence s'étendit à la Gaule toute entière tant il était estimé aussi bien des chefs barbares que des empereurs. La mort vint le chercher à Ravenne, alors capitale impériale de l'Occident où il était venu plaider la cause des Bretons maltraités par les gouverneurs impériaux.

 

  St Ignace de Loyola (1491-1556)

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Né en Espagne d'une noble famille, benjamin de treize enfants, Ignace est d'abord page à la cour puis chevalier rêvant d'exploits. En 1521, les Français assiègent Pampelune. Ignace s'illustre parmi les défenseurs de la ville quand un boulet de canon lui broye la jambe et lui brise sa carrière. Il rentre au château familial sur un brancard. Ayant épuisé les récits de chevalerie, il entame la vie des saints. C'est la conversion, totale, brutale. Dès qu'il peut marcher, il se rend dans une grotte à Manrèse, non loin de l'abbaye bénédictine de Montserrat. Il y découvrira sa vocation propre : non la contemplation, mais le service de Dieu parmi les hommes. C'est là qu'il rédige ses "Exercices spirituels" où il consigne ses expériences spirituelles. Après un pèlerinage en Terre Sainte, il commence ses études de théologie à Paris. Il partage sa chambre avec un jeune étudiant : St François Xavier et le contact n'est pas toujours facile. Quelque temps plus tard, le 15 août 1534, l'étudiant attardé de quarante trois ans et ses jeunes amis étudiants font à Montmartre, le voeu de pauvreté, de chasteté et d'obéissance et fonde ainsi la "Compagnie de Jésus". Douze ans plus tard, ils feront profession solennelle à Rome "pour la plus grande gloire de Dieu."

  Bartolomé de las Casas (1474-1566)

Né à Séville en 1474, il part en 1502 avec son père, dans une entreprise agricole que celui-ci avait lancée en Haïti, sur un territoire que le pape avait donné à la couronne d'Espagne pour évangéliser le Nouveau Monde. Bartolomé avait fréquenté les dominicains de Salamanque et surtout les textes prophétiques et sapientiaux qui dénoncent les injustices et les exactions perpétrées par les puissants ; il fut frappé par la cruauté du traitement infligé aux indigènes : il prit alors la décision de rendre la liberté à tous "ses Indiens" qui avaitent été réduits en esclavage sous prétexte de les évangéliser. Ainsi il mit en oeuvre une annonce libre, pauvre et pacifique de l'Evangile qu'il poursuivra pendant toute sa vie. En 1522, Bartolomé entra chez les dominicains et profita de son temps de formation vécu en Haïti pour rédiger des ouvrages théologiques et juridiques appuyé sur sa vision évangélique des Indiens. En1543, il est nommé évêque de Las Casas, au Chiapas ; quatre ans plus tard, il revint en Espagne où il continua son combat contre l'oppression dans le Nouveau Monde et contre toutes les théories qui visait à méler l'Evangile avec la possibilité d'une "guerre juste". Quand il mourut, il avait pu voir, au moins en partie, un changement dans le comportement de l'Eglise catholique envers l'esclavage et les méthodes à utiliser dans les missions en Amérique.

  Antoine de Saint-Exupéry (1900-1944)

« C'est par le dépassement de soi que l'on devient un Homme ».

« On ne voit bien qu’avec le coeur. L’essentiel est invisible pour les yeux. »

« N’espère rien de l’homme s’il travaille pour sa propre vie et non pour son éternité. »

«Moi qui suis serviteur de Dieu, j’ai le goût de l’éternité»

Antoine Marie Jean-Baptiste Roger de Saint-Exupéry, né le 29 juin 1900 à Lyon et disparu en vol le 31 juillet 1944 en mer, au large de Marseille, Mort pour la France, est un écrivain, poète et aviateur français. Né dans une famille issue de la noblesse française, Antoine de Saint-Exupéry passe une enfance heureuse malgré la mort prématurée de son père. Élève peu brillant, il obtient cependant son baccalauréat en 1917 et, après son échec à l'École navale, il s'oriente vers les beaux-arts et l'architecture. Devenu pilote lors de son service militaire en 1921 à Strasbourg, il est engagé en 1926 par la compagnie Latécoère (future Aéropostale) et transporte le courrier de Toulouse au Sénégal avant de rejoindre l'Amérique du Sud en 1929. Parallèlement il publie, en s'inspirant de ses expériences d'aviateur, ses premiers romans : Courrier sud en 1929 et surtout Vol de nuit en 1931, qui rencontre un grand succès. À partir de 1932, son employeur entre dans une période difficile. Aussi Saint-Exupéry se consacre-t-il à l’écriture et au journalisme. Il entreprend de grands reportages au Viêt Nam en 1934, à Moscou en 1935, en Espagne en 1936, qui nourriront sa réflexion sur les valeurs humanistes qu'il développe dans Terre des hommes, publié en 1939. En 1939, il est mobilisé dans l'armée de l'air et est affecté dans une escadrille de reconnaissance aérienne. À l'armistice, il quitte la France pour New York avec pour objectif de faire entrer les Américains dans la guerre et devient l'une des voix de la Résistance. Rêvant d'action, il rejoint enfin, au printemps 1944, en Sardaigne puis en Corse, une unité chargée de reconnaissances photographiques en vue du débarquement en Provence. Il disparaît en mer avec son avion un P-38 Lightning F5B lors de sa mission du 31 juillet 1944. Son avion n'a été retrouvé qu'à partir de 2000. Le Petit Prince, écrit à New York pendant la guerre, est publié avec ses propres aquarelles en 1943 à New York et en 1946 chez Gallimard, en France. Ce conte plein de charme et d'humanité devient très vite un immense succès mondial.

dernière lettre

  Bse Zdenka (Sidonie) Schelingová (1916-1955)

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Zdenka Schelingová naît à Krivá dans une famille modeste et religieuse, comptant dix enfants. C'est à l'âge de vingt ans qu'elle entre au couvent des Sœurs de la Charité de la Sainte Croix. Dans les années 1940, elle suit des études d'infirmière et après avoir obtenu son diplôme, elle travaille à l'hôpital de Bratislava. C'est avec un grand dévouement qu'elle prend soin de ses patients, des blessés et des plus nécessiteux, qui l'apprécient beaucoup. Après l'occupation allemande, le régime soviétique s'empare du pouvoir en Slovaquie. De nombreux prêtres et séminaristes se réfugient à l'hôpital en raison des persécutions qui s'intensifient contre le clergé. Zdenka Schelingová prend soin d'eux et les aide à s'enfuir afin d'échapper à la prison ou au goulag. Le 29 février 1952, alors qu'elle organise une nouvelle opération, elle est arrêtée par la police d'État. Elle est emprisonnée et soumise à de nombreuses tortures. Le 17 juin 1952, à l'issue de son procès, elle est condamnée à douze ans de prison pour haute-trahison. Après un an et demi de détention, on lui diagnostique un cancer du sein. Malgré son état de santé qui se dégrade, elle ne se décourage pas et reste tenace dans sa foi, malgré les pressions qu'on lui impose. Afin d'éviter à ce qu'elle meure en prison, pour éviter d'en faire une martyre, le président de la République socialiste tchécoslovaque, Antonín Zápotocký, lui accorde sa libération le 7 avril 1955. Hospitalisée à Trnava, elle y mourut peu après, le 31 juillet.

  Chiune Sugihara (1900-1986)

 

 

 

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Son rêve était de vivre à l'étranger et il était passionné de littérature. En 1918, il entra à la prestigieuse université Waseda de Tokio et étudia la littérature anglaise. En 1919, il obtint une bourse du Ministère des Affaires Etrangères et partit à Harbin (Chine) où il étudia le russe et fut employé plus tard à l'ambassade japonaise. Il y avait alors là une grande communauté russe orthodoxe. Chiune Sigihara se convertit à l'Orthodoxie et épousa Klavdia une jeune russe dont il divorcera plus tard. En 1932, il est vice-consul en Mandchourie contrôlée par le Japon, dans le Nord-Ouest de la Chine. Désapprouvant fortement la brutalité des japonais vis-à-vis des populations chinoises, il démissionne, rentre au Japon, reprend une formation pour aller en poste en Europe, et épouse Yukiko Kikuchi. fin 1939, il est nommé consul du Japon en Lituanie. Il a alors trente neuf ans. A Kaunas, la capitale du pays, ce citoyen d’un Etat allié des nazis fut touché jusqu’à l’âme par le sort des Juifs. Mais comment les aider ? D’autant que l’URSS d'envahir la Lituanie, et faute d’Etat, les fonctions diplomatiques de Sugihara allaient donc prendre fin. C’est le consul des Pays-Bas qui lui fournit la solution : l'île de Curaçao, dans les Antilles néerlandaises ne demandait pas de visa d’entrée. Mais seule était ouverte la route terrestre à travers la Russie, jusqu’à la Mandchourie japonaise. Contactés, les Soviétiques acceptèrent à condition que les fuyards ne fassent que transiter sur leur sol. Chiune Sugihara demanda donc la permission de délivrer des visas, mais se heurta à un refus du Ministère de l'Intérieur. Alors, il décida de passer outre. Commence alors une folle course contre la montre. Il distribue les premiers sésames le 31 juillet 1940. Le 2 août, ses supérieurs lui ordonnent de quitter le consulat. Le lendemain, les autorités soviétiques font de même. Sugihara fait la sourde oreille et poursuit sa distribution. Très vite, il manque de formulaires. Il les rédige de sa propre main, dix heures par jour, avec l'aide de sa femme. Il s’acharne ainsi jusqu’au 20 aout. Contraint de quitter le consulat, il s’installe dans un hôtel et continue. Jusqu’au 31, lorsque les Soviétiques le mettent, quasi de force, dans un train vers Berlin. La légende veut que, jusqu’au moment du départ, Sugihara ait jeté ses précieux laissez-passer par la fenêtre... Au total, il aura délivré 2.000 visas familiaux, sauvant ainsi 6.000 personnes. Chiune Sugihara ne revint dans son pays qu’en 1947. Il fut alors renvoyé par le Ministère des Affaires étrangères. Motif : désobéissance aux ordres reçus alors qu’il était en poste à Kaunas. Mais, lorsqu’il mourut en 1986, son pays l’avait réhabilité. Israël l’avait nommé « Juste parmi les Nations ». Son nom était honoré au « Shanghai Jewish Refugees Museum ». Et deux musées lui étaient consacrés l’un dans sa ville natale de Yaotsu, l'autre en Lituanie…

  Beaudoin de Belgique (1930-1993)

« Roi selon le cœur des hommes, Baudouin était aussi un roi selon le Cœur de Dieu... Son secret, c'était son Dieu, qu'il aimait à la folie et dont il se savait aimé » (Cardinal Danneels, « homélie »). Depuis sa prime enfance, Baudouin a toujours manifesté une grande ferveur dans sa foi chrétienne. Épris de sainteté pour lui-même et son épouse, le roi prend appui sur les moyens spirituels donnés par Jésus à son Église, avec, au cœur de chaque journée, même en déplacement, la messe et la communion. Sans jamais cacher sa foi, connue de tous, il s'est toujours abstenu d'user de sa position pour l'imposer. Ce qui ne l'empêchait pas d'en témoigner à l'occasion. Devant un visiteur qui lui parlait de sa propre incroyance, il fait état d'une expérience personnelle de Jésus : « Une certitude que Jésus m'aimait et qu'il vivait en moi comme dans les autres. Tout a changé à partir de ce jour. Cette présence ne m'a jamais quitté depuis l'âge de dix-huit ans. » Le 15 décembre 1965, il épouse Fabiola de Mora y Aragon, qui deviendra la Reine Fabiola, issue de la noblesse espagnole. De cet union ne naîtra aucun enfant. Le couple a toujours vécu au Château de Laeken, très simplement. Le Roi Baudouin régnera sur la Belgique pendant quarante deux ans. Un journaliste a pu témoigner à la télévision belge : « Exercer la royauté comme l'a fait Baudouin, c'est aussi exercer un sacerdoce. »

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