10 juillet

(6 références)

 

  Ste Amélie (ou Amalberge) (+690)

fresque contemporaine

Amalberge, patronne de Tamise, était de haute naissance et destinée à posséder des biens considérables, non-seulement dans les Ardennes, où elle était née, mais encore dans les cantons les plus éloignés du pays. Une éducation toute chrétienne lui fit estimer ces avantages à leur juste valeur, et, bien jeune encore, elle était déjà détachée du monde, quand St Willibrord lui conseilla de se mettre sous la direction de Ste Landrade, au couvent de Belysia, plus tard Munster-Bilsen. Elle s'y affermit dans sa résolution. Toutefois un grand seigneur, qu'on croit avoir été Charles Martel, demanda sa main, mais il essuya un refus. De là une persécution qui l'obligea à se retirer dans ses domaines lointains, d'abord à Materen, près d'Audenarde et ensuite à Tamise (Belgique). Elle mourut riche de vertus dans ce dernier endroit, qui l'honore comme sa patronne. Si l'on en croit la légende, le vaisseau qui porta les reliques de la sainte à l'abbaye du Mont-Blandin, sous Baudouin Bras-de-Fer, fut escorté par une multitude d'esturgeons. De là vient que ce poisson figure toujours dans la représentation de la patronne de Tamise...

  St Antoine de Kiev (+1073)

icône russe

Originaire des environs de Tchernigov, il se rend tout d'abord au Mont-Athos. Revenu en Russie, il parvient, en 1013, à Kiev et, après avoir visité les quelques monastères de la ville, il s'installe dans les grottes de Berestovo, creusées jadis par les "Rus" ou Varègues, qui créèrent les principautés slaves de Novgorod à Kiev, sous l'hégémonie des princes Oleg (+ 911) puis St Vladimir (+ 1015). Après bien des péripéties, il fonde ainsi le monastère, la Lavra des Grottes de Kiev (Perchersky) et il encourage son disciple St Théodose à suivre le "typikon" (Règle) du Studion de St Ephrem à Constantinople. Lui-même obtint du prince Iziaslav, toute la colline dominant les grottes, puis, retiré dans la solitude, il devint ainsi le patriarche des moines de Russie.

  St Knud (1040-1086)

icône contemporaine

Fils naturel du roi Sven II Estridsson de Danemark, et petit neveu du roi Knud d'Angleterre, Knud IV monta sur le trône du Danemark, de Courlande et de Livonie (Lettonie), et il manifesta un zèle ardent pour la propagation de l'Evangile dans ces différents pays. Il mourut assassiné à la suite d'une révolte, alors qu'il participait à la célébration de l'Eucharistie en l'église Saint-Alban d'Odense. Comprenant qu'il était cerné et perdu, il communia, pardonna à ses ennemis et attendit la mort sans se défendre. Considéré comme le premier martyr du Danemark, Knud IV est le saint parton de ce pays.

 

  St Ulric (+1093)

icône contemporaine

Ce fut lui que St Hugues, son ami, chargea de rédiger les Constitutions de la Réforme de Cluny. Avant de se faire bénédictin, il avait été page et secrétaire de l'impératrice Agnès, la mère d'Henri IV, l'empereur pénitent de Canossa. Ulric fonda deux monastères, l'un en Suisse à Rüggisberg dans le canton de Berne, et l'autre à Zell dans la Forêt Noire. C'est là qu'il mourut ayant perdu la vue depuis de longues années.

 

  St Joseph de Damas (+1860)

icône contemporaine

Originaire de Damas, Joseph Al Haddad travaillait le jour et passait ses soirées à méditer les Saintes Ecritures. Prêtre à vingt-quatre ans, économe du Patriarcat d'Antioche, il fut l'un des premiers artisans de la renaissance de l'Eglise orthodoxe d'Antioche, soumise depuis des siècles à l'oppression musulmane. Il entreprit la correction, la traduction et l'édition en arabe de nombreux textes liturgiques, patristiques et scripturaires. Il fut l'un des artisans du dialogue avec les musulmans, les catholiques de rite oriental et les protestants. Professeur au séminaire de Balamand, actuellement Université orthodoxe, il eut parmi ses élèves la plupart des évêques de son temps. En juillet 1860, sortant de chez lui, il fut reconnu par des musulmans fanatiques qui le massacrèrent à coups de hache. "Si nous le tuons, tous les chrétiens disparaîtront" criaient-ils.

  Marcel Van (1928-1959)

Van est né le 15 mars 1928 à Ngam Giao, non loin d’Hanoï, au Vietnam. Après six années de bonheur dans sa famille, il accepte d’abandonner les siens afin de se préparer à devenir prêtre. Il a sept ans lorsque sa mère le confie à l’abbé Nha curé de Huu-Bang. Dans cette cure, il découvre toute la faiblesse des hommes. Sans se décourager il garde intact son idéal, s’efforçant de faire aimer Dieu. Durant ces années très dures, il est sans cesse tourné vers la Ste Vierge qui est son seul réconfort. A deux reprises il fuit la cure, et mène la vie d’un enfant des rues durant plusieurs semaines. La nuit de Noël 1940, Van comprend que sa mission consiste à changer la souffrance en joie. En 1942 Van est admis avec ses deux meilleurs amis au petit séminaire Sainte-Thérèse-de-l’Enfant-Jésus à Langson. Là, il lit l’Histoire d’une âme et, envahi par une grande joie, découvre qu’il peut lui aussi devenir saint. Quelques semaines plus tard, dans la montagne où il est parti gambader, après avoir choisi Ste Thérèse de Lisieux comme soeur spirituelle, il a la surprise d’un long entretien avec elle, premier d’une longue série. En octobre 1945, il est admis chez les Rédemptoristes de Hanoï. Le père Antonio Boucher, son directeur spirituel, l’encourage à écrire sa vie ainsi que les dialogues qu’il a avec ses interlocuteurs célestes. Confident de Van tout au long de sa vie, le Père Boucher le guide sur le chemin ou Jésus l’a engagé. Après la séparation du Vietnam en deux, en 1954, Van retourne au Nord devenu communiste pour "qu’il y ait au moins une âme pour aimer le Bon Dieu." Arrêté quelques semaines plus tard, il meurt en prison le 10 juillet 1959 consumé par l’Amour. Cet Amour plus fort que la mort (Ct 8, 6).

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