23 janvier

(5 références)

 

 

Ste Emerance (+ 304)

icône contemporaine (E. Lamour)

 

Selon la légende, Emérentienne ou Emerance serait la "soeur de lait" de Ste Agnès. Catéchumène, elle est morte martyre, lapidée sur la tombe de Ste Agnès. Ste Emerance a une chapelle à La Pouëze (Maine et Loire) et Emerentienne est le nom de la chapelle de l'Institut Notre Dame de Vie (Vénasque - Vaucluse).
Elle est représentée avec, dans son tablier, les pierres qu'elle a reçues dans le ventre.

St Salaman le Silencieux (+ 400)

 

St Salaman vint au monde dans un lieu nommé Capersane sur les bords de l'Euphrate. Dès qu'il eût fait dessein de tendre à la perfection chrétienne, il choisit la vie solitaire, mais la pratiqua d'une manière dont nul autre ne s'était encore avisé car il joignit à la solitude un silence qu'il ne rompit jamais... L'Évêque du diocèse instruit des merveilles de sa vie, résolut de lui conférer le sacerdoce, il fit faire une ouverture à sa demeure pour y entrer. Il entretint longtemps le saint sur les faveurs particulières que Dieu lui accordait; mais n'ayant pu tirer de lui une seule parole, il sortit et fit reboucher l'ouverture. Au bout de quelque temps, les habitants du bourg où il était né passèrent l'Euphrate et vinrent percer sa maison pour l'enlever. Il ne leur dit rien et, sans leur témoigner ni joie ni répugnance, il se laissa enlever et conduire de l'autre côté. On lui bâtit un logement semblable à celui qu'il avait quitté, on l'y mena et on l'y enferma. Il continua d'y vivre dans un aussi grand silence qu'auparavant.

St Ildefonse (+ 669)

Initiale d'un recueil bénédictin d'Alspach du XIIe siècle.

 

Neveu de St Eugène de Tolède, il est né dans la capitale de la Castille-La Manche actuelle, sous le règne de Wittéric, au sein d'une famille wisigothe de premier plan. Les guerres civiles ont ravagé le royaume wisigoth pendant la majeure partie de sa vie. Dès l'enfance, il étudia à Séville avec St Isidore, puis il intégra l'abbaye Saint-Cosme-et-Saint-Damien d'Agali près de Tolède. Il en devint l'abbé en 650, et fut ordonné évêque de Tolède en 657. Il participa aux VIIIe et IXe conciles de Tolède en 653 et 655. D'abord rétif à devenir évêque, il se consacra à sa fonction avec une discipline reconnue et admirée, et uniformisa les liturgies espagnoles. Pami les nombreux ouvrages qu'il écrivit, il composa un traité pour défendre la virginité perpétuelle de la Très sainte Mère de Dieu.

 

Menno Simons (1496-1561)

Il est né dans la Frise dans une famille de paysans. Devenu prêtre catholique, il fut progressivement frappé par la bonne foi sincère qu’il rencontrait chez beaucoup de ses fidèles, attirés par les divers courants de la Réforme. Simons sortit de la profonde crise de vocation et de l’existentence dans laquelle il était tombé bien convaincu que son devoir était de se faire serviteur de la parole de Dieu, renonçant à tout ce qui, dans l’Église, ne trouvait pas en elle son fondement. Il quitta l’Église de Rome, dans la conviction que suivre le Christ ne pouvait signifier que d’accepter sa propre croix. Pendant vingt ans il affronta ainsi la mort, prêchant la parole de Dieu et le rétablissement d’un mouvement anabaptiste libéré des délires prophétiques et eschatologiques et ramené au primat de l’Évangile. Mais, surtout, Simons s’efforça d’opérer dans sa propre vie une profonde conversion, pour qu’elle soit en conformité avec le message évangélique qu’il annonçait chaque jour. Il a contribué par ses écrits à édifier une Église pourvue de ministres ordonnés et fondée sur l’Écriture qui lui donnait sa mesure. La date d’aujourd’hui est celle où plusieurs Églises protestantes font mémoire de lui (il mourut le 31 janvier).

Vénérable Satoko Kitahara (1929-1958)

Satoko Kitahara naquît dans une riche et noble famille japonaise. Ses ancêtres comptaient parmi eux des prêtres shintoïstes et des guerriers samouraïs. Jeune fille, elle voulait consacrer sa vie à une noble cause, mais ne savait pas laquelle. Pendant la guerre elle travailla dans une usine d'avions, et contracta la tuberculose dont elle ne se remit jamais vraiment. À la fin de la guerre, Tokyo et de nombreuses autres villes japonaises étaient en ruines, et des milliers de personnes mouraient de faim. Satoko, comme beaucoup d’autres citoyens japonais, fut choquée d’apprendre les crimes commis par les troupes japonaises pendant la guerre. Plus que jamais, elle voulait trouver et servir une cause vraiment noble. Suite à une expérience exceptionnelle dans une église de Yokohama, elle se tourne vers des religieuses espagnoles, découvre la foi chrétienne, et est baptisée à vingt ans sous le nom d'Elisabeth-Marie. C'est alors qu'elle rencontre un missionnaire, Zeno Zebrowski, venu au Japon avec St Maximilien Kolbe, qui œuvrait dans une communauté de chiffonniers, le "village des fourmis". Kitahara leur consacra alors toute sa vie, avant de mourir de tuberculose à vingt neuf ans.

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