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Après son orrdination
présbytérale à vingt six ans, on lui confia
le souci pastoral des travailleurs. Demblée, il
se rendit compte de la nécessité dune réforme
effective de la liturgie catholique pour combler la distance
qui sétait creusée depuis des siècles
entre le culte de lÉglise et la vie quotidienne
des gens. En 1906 Beauduin décida de devenir moine dans
labbaye bénédictine du Mont César.
En peu dannées, il devint la référence
principale du mouvement liturgique naissant, grâce à
la création de revues et la rédaction de textes
importants pour lavenir des réformes. Ce fut par
la liturgie que dom Lambert aborda lcuménisme,
devenant un fidèle connaisseur des Églises dOrient.
A la demande de Pie XI, il donna vie au monastère de lUnion
en 1925, qui sera transféré à Chevetogne
en 1939, avec pour finalité la promotion de la pleine
communion entre les Églises. Il entendait toutefois la
recherche de lunion selon le fameux principe : «Les
Églises unies à Rome, non pas absorbées
par Rome ». Pour cette vision et pour dautres positions
évangéliques quil prit dans le domaine de
la liturgie, il fut condamné par le tribunal ecclésiastique
et contraint à un long exil dans labbaye française
dEn Calcat. Il ne pourra réintégrer Chevetogne
quen 1951. Malgré la condamnation ecclésiastique
de ses positions en 1931, le pape Jean XXIII déclara,
à la veille du renouveau conciliaire, que lunique
véritable méthode de travail dans le but de réunir
les Églises était celle que dom Lambert avait pratiquée. |
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