"La sainteté
consiste surtout à ne pas se lamenter sur sa faiblesse,
car ce ne sont pas ceux qui ne tombent pas qui méritent
mais ceux qui tombent souvent et qui se relèvent toujours.
Ayez confiance de tout votre coeur. Pensez à Lui dans
toutes vos voies et Il conduira Lui-même vos pas" |
Le 16 juillet 1901,
nait Yvonne Beauvais dans une famille bourgeoise d'un village
du sud-est mayennais. Son père meurt le 17 octobre 1904.
Sa mère étant contrainte de trouver un emploi dinstitutrice,
elle est élevée par sa grand-mère maternelle
au Mans qui lui lit notamment lHistoire dune âme
de Thérèse de Lisieux, ouvrage qui la marque au
point qu'elle souhaite ardemment « devenir une sainte ».
Puis elle rejoint sa mère à l'âge de six
ans, la suivant dans différents pensionnats dont elle
a la direction. En 1914, elle part pour l'Angleterre, voulant
entrer chez les Filles de Jésus de Kermaria où
elle est pensionnaire. En 1922, elle vient pour la première
fois en convalescence dans la clinique des Surs Augustines
de la Miséricorde à Malestroit (Morbihan) où
elle se remet d'une fièvre paratyphoïde. Le 5 juillet
1922 dans sa chambre à Malestroit, Jésus lui apparaît
et lui parle. En 1927, elle gagne le couvent des Augustines dont
elle deviendra la supérieure huit ans plus tard. Grande
mystique, dont les extraordinaires charismes ne se comptent pas,
elle n'en est pas moins une grande organisatrice. Elle réforme
la communauté des Augustines hospitalières et lance
en 1928 le projet d'une clinique moderne qui ouvrira ses portes
en 1929. En 1935, elle conçoit le projet novateur d'une
Fédération des Augustines hospitalières
de la miséricorde de Jésus, projet qu'elle mène
jusquau bout malgré les réticences des autorités
ecclésiastiques. Durant l'Occupation, elle soigne dans
la clinique de Malestroit aussi bien des blessés allemands
que des résistants tout en étant gratifiée
de prodiges (stigmatisation, xénoglossie). Le 16 février
1943, comme elle en eut la prémonition, elle est arrêtée
par la Gestapo au prieuré Notre-Dame de la Consolation
et amenée à la prison du Cherche-midi. Torturée,
elle s'évade miraculeusement, après avoir demandé
par bilocation des prières au Père Paul Labutte,
son fils spirituel. Après la guerre, elle reçoit
la croix de guerre avec palme, la médaille de la Résistance
et le général de Gaulle en personne lui remet la
Légion d'honneur pour avoir caché et soigné
à la clinique soldats alliés et résistants
bretons (En 1949, c'est la clinique de Malestroit qui reçoit
la croix de Guerre). En 1946, elle fonde la Fédération
des monastères d'Augustines et est élue première
supérieure générale. Mais le soir du 3 février
1951, elle meurt d'une hémorragie cérébrale
foudroyante, conséquence de son hypertension artérielle,
alors qu'elle s'apprêtait à partir pour l'Afrique
du Sud. |