16 février

(5 références)

 

Ste Julienne de Nicomédie (+305)

icône contemporaine

Fille du païen Africanus, elle est promise en mariage à un noble nommé Évilase. Pour essayer de le décourager, elle exige qu’il devienne d’abord préfet de Nicomédie. Lorsqu’il y parvient, elle lui demande ensuite de devenir chrétien, sachant qu’il lui sera impossible de remplir cette condition. Son père, qui déteste les chrétiens, la force à changer d’avis, mais elle refuse toujours. Comme ces événements se passent durant la période de persécutions de Maximin, Évilase la fait arrêter, traduire devant le tribunal, et elle est exécutée.

 

Ste Lucile (IVème siècle)

icône contemporaine

On ne sait rien d'elle, sinon qu'elle fut martyrisée à Carthage au IVème siècle.

 

St Armentaire (Vème siècle)

fresque contemporaine

Il est sans doute le premier évêque d'Antibes. Défenseur de la foi et homme consacré au service de l'Eglise, tel il apparaît aussi dans la lettre écrite, avec d'autres évêques de Provence, au pape Léon le Grand, en 451 contre l'hérésie d'Eutychès et dont le pape demandait la condamnation. Chacun sait qu'Eutychès continuait, avec des nuances, l'hérésie arienne, très vivace encore malgré les condamnations des conciles œcuméniques.

Ce n'est qu'à partir du VIII° siècle, que des légendes écrites sur ses combats contre le dragon sont repérables dans les documents. Il est reconnu comme le saint qui a délivré les populations de bêtes monstrueuses (dragon) aussi bien à Antibes qu'en un lieu qui devient Dragoniam pour rappeler ces actes héroïques : Draguignan dont il est toujours le saint patron et qui le fête le lundi de Pentecôte jusqu'à nos jours.

Bse Philippa Mareri (+1236)

icône contemporaine

St François d'Assise au cours d'un de ses voyages était venu loger chez les parents de Philippa. Elle en fut toute bouleversée et se fit ermite dans la montagne. Avec l'aide du bx Roger de Todi, lui-même l'un des premiers compagnons de St François, elle fonda la monastère des clarisses de Rieti. La communauté se dédiait à la liturgie des Heures, la vie liturgique, la lecture et l'étude de la Bible. Elles se vouaient aussi à l'apostolat avec le service des pauvres et la préparation de médicaments pour une distribution gratuite aux malades. Son hagiographie relate qu'elle pouvait faire des guérisons, lire dans les cœurs, multiplier la nourriture et que Dieu lui aurait fait connaître l'heure de sa mort qui advient le 16 février 1236.

Jean Sulivan (1913-1980)

Joseph Lemarchand voit le jour dans une famille de métayers en Bretagne. Son père meurt au front en 1916, il sera durablement affecté par son absence. Il entre au petit séminaire dans le climat d'un pensionnat qui lui pèse, tout en lui permettant de se réfugier dans les livres. Il y sera condisciple, un moment, de Henri Le Saux qui deviendra, de moine à Kergonan, ermite dans les montagnes sacrées de l'Inde ; il le retrouvera plus tard, en Inde, et ce sera l'occasion d'une « naissance » intérieure. Appliqué et volontaire, Joseph poursuit une scolarité brillante et humaniste. Après quelque temps, il entre, en 1932, au grand Séminaire de Rennes où il se coule dans la formation proposée, tout en en percevant les limites « On peut exceller en théologie, en vie spirituelle, en piété même, avec un cœur parfaitement sec. » Ordonné prêtre en 1938, il est nommé professeur de français dans un collège de Rennes, puis aumônier fédéral des mouvements d'Action Catholique, tout en s'intéressant aussi au cinéma. Il commence discrètement à publier quelques romans et bientôt des essais. Sa préoccupation unique, semble-t-il, est de trouver un langage nouveau pour atteindre le contemporain, lui faire comprendre par un autre biais les mots de la foi. D'emblée, il provoque des réactions outrées de collègues ou de fidèles, désarçonnés par le ton parfois provocateur. Sulivan est un homme de fidélité et de ruptures. Sa vie connait quelques-uns des changements radicaux qui sont autant d'occasions d'une nouvelle naissance. La familiarité des mystiques le conduit sur les chemins des renversements ; le thème de la mutation, de la sortie et plus encore de la naissance reviennent sous sa plume. Il naît sans doute en Bretagne mais aussi dans la lumière de l'Italie où il voyage sur les traces de Nietzsche ou encore en Inde sur les pas d'Henri Le Saux. En fait, les voyages entrepris sont des voyages intérieurs. Même si le travail d'écriture le fixe durablement à son bureau, Sulivan aime non seulement les marches solitaires en montagne mais aussi les voyages, les explorations. En 1967, à cinquante-quatre ans, il obtient de partir « en littérature » à Paris, et peut se lancer dans une carrière littéraire qui lui fera produire une trentaine d'ouvrages. Une correspondance s'installe avec de nombreux lecteurs, « mes lecteurs, ma paroisse » aimait-il à dire, et ses livres sont parfois un dialogue prolongé avec des lecteurs anonymes. Matinales en particulier est salué et apprécié. Il y fait un retour appuyé à l'Évangile, suite à la rencontre de Marcel Jousse, dont il publie Anthropologie du Geste. Alternent temps de rencontres et d'amitié, et temps de solitude à la table d'écrivain. Matinales, ample et serein sera suivi de La traversée des illusions ; c'est l'expression de son Itinéraire spirituel. C'est comme si son œuvre de romancier lui avait permis d'atteindre une vérité sur lui-même et un chemin pour l'Église de ce temps qu'il pouvait livrer largement. D'une certaine manière, sa prière d'homme y est entièrement contenue. Il meurt d'un accident de la circulation.

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