13 mars

(5 références)

 

St Léandre de Séville (+ 599)

icône contemporaine

Envoyé en mission à Constantinople par le roi wisigoth Herménégilde, il y rencontrera le futur pape St Grégoire le Grand. Une amitié profonde et durable les unit désormais, comme en témoigne le courrier qu'ils échangèrent et qui est conservé. Devenu archevêque de Séville, il uniformisa la liturgie espagnole, jetant les fondements de ce qui deviendra la liturgie mozarabe. Par sa patience et son souci apostolique, il ramena les Wisigoths à l'unité de l'Eglise. Il fonda l'école épiscopale de Séville, qui eût un grand rayonnement durant plusieurs siècles. L'Eglise d'Espagne le vénère à légal d'un Docteur de l'Eglise.

 

St Eldrade (+875)

fresque médiévale

Né à Lambesc, près d'Aix en Provence, il était l'administrateur de domaines considérables. Sans pour autant quitter cette charge, il la vécut avec une grande simplicité, créant aux portes de la ville un établissement charitable pour les pauvres et les malades, veillant même à faire des jardins pour les convalescents et à planter des ombrages pour les voyageurs fatigués. Lors d'un pèlerinage à Rome, il découvrit l'hospice installé sur le Mont-Cenis. Il décida d'entrer dans cette communauté monastique et, à la mort du Père Abbé, il fut appelé à la gouverner. Il le fit avec toutes les qualités d'administrateur qui étaient les siennes. Dans le même temps qu'il agrandissait les bâtiments, il faisait grandir la vie spirituelle de ses moines et la charité envers les voyageurs.

St Nicéphore de Constantinople (+829)

icône contemporaine

Il naquit à Constantinople durant la persécution impériale contre les Saintes Images. Après de solides études profanes, il fut secrétaire du jeune empereur Constantin VI. Choisi pour participer au Septième Concile de Nicée, il y fut présent et actif en tant que commissaire impérial. Elu patriarche, alors qu'il était encore laïc, il reçut successivement et rapidement tous les ordres sacerdotaux. Il connut bien des difficultés, en particulier avec l'empereur Léon l'Arménien qui combattait le culte des Saintes Icônes. Exilé, il préféra abdiquer devant le pseudo-concile des évêques soumis à l'empereur. Pendant ses quatorze années de bannissement, il écrivit un remarquable traité de théologie sur le culte des Images.

 

St Ange de Pise (+v.1235)

Né à Pise en Toscane vers 1194, il est un des tous premiers compagnons de St François qu'il rejoint dès 1212. Celui-ci l'enverra comme provincial en France en 1217, puis en Angleterre en 1224, pour y créer une nouvelle province. Avec huit compagnons, il fonde ainsi des couvents à Londres, à Cantorbery et à Oxford. Ils sont si pauvres que l'un d'entre eux faillit mourir de froid, faute de bois de chauffage. De nombreux étudiants d'Oxford se joignent à eux, dont le célèbre Roger Bacon. Angelo devint même le conseiller du roi Henri III et le porte-parole des évêques, ce qui lui permit de les réconcilier avec le Pape. Il reviendra assister au chapitre général à Assise en 1230, et repartira à Oxford où il mourra en 1235 ou 1236.

Ste Dulce (1914-1992)

 

Maria Rita Lopes Pontes vient au monde dans une famille de cinq enfants de Salvador de Bahia, au Brésil. Son père est un croyant engagé dans les œuvres caritatives. Rita perd sa mère à six ans. C’est une enfant heureuse, au caractère volontaire, intelligente et attentive à tout et à tous. Elle aime accompagner son père à la messe et prie dans sa chambre dès qu’elle le peut. En 1927, l’adolescente songe à devenir religieuse pour servir Jésus dans la personne des pauvres. Elle poursuit ses études avec brio pour devenir institutrice, menant de front son cursus scolaire, ses activités de charité et une vie de prière d’une rare densité. Majeure, elle entre chez les Sœurs missionnaires de l’Immaculée Conception de la Mère de Dieu, congrégation apostolique fondée quelques années plus tôt au Brésil, et prend le nom de sœur Dulce. Trois ans plus tard, elle fonde le premier mouvement ouvrier de Salvador de Bahia, avec l’assentiment de ses supérieures et des autorités épiscopales : l’Union ouvrière de Saint-François, organisme prototype, qui lui servira de modèle au fil des années pour étendre la charité à l’infini. C’est une petite structure d’inspiration franciscaine qui aide les travailleurs les plus humbles sur le plan matériel et spirituel. L’année suivante, elle fonde avec son confesseur un cercle ouvrier qui rassemble déjà plusieurs dizaines de nécessiteux, SDF, adolescents déscolarisés et femmes sans ressources. En 1939, le collège Saint-Antoine ouvre ses portes dans un quartier désargenté de Bahia. Des religieuses viennent y faire la classe à des enfants sans le sou. Sœur Dulce ne possède rien elle-même, mais le matériel scolaire est offert de façon providentielle. Parallèlement, elle continue de recueillir un nombre croissant d’indigents. L’année 1949 marque la date du célèbre épisode du « poulailler » : avec l’autorisation de sa congrégation, elle regroupe une soixantaine de malades dans un ancien poulailler qui jouxte une communauté religieuse dans la ville. C’est le point de départ de ce qui va devenir le plus grand hôpital de Bahia. Devant elle, tous les obstacles semblent fondre comme neige au soleil. C’est réellement sans moyens humains et matériels qu’un projet d’une telle envergure a été mené : sans argent, sans réseau, sœur Dulce met sur pied en quelques années une structure hospitalière qui, aujourd’hui, coûterait des centaines de millions d’euros. Sœur Dulce, dont le corps est demeuré incorrompu, a été béatifiée le 22 mai 2011, puis coninisée le 13 octobre 2019.

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