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Maria Rita Lopes Pontes
vient au monde dans une famille de cinq enfants de Salvador de
Bahia, au Brésil. Son père est un croyant engagé
dans les uvres caritatives. Rita perd sa mère à
six ans. Cest une enfant heureuse, au caractère
volontaire, intelligente et attentive à tout et à
tous. Elle aime accompagner son père à la messe
et prie dans sa chambre dès quelle le peut. En 1927,
ladolescente songe à devenir religieuse pour servir
Jésus dans la personne des pauvres. Elle poursuit ses
études avec brio pour devenir institutrice, menant de
front son cursus scolaire, ses activités de charité
et une vie de prière dune rare densité. Majeure,
elle entre chez les Surs missionnaires de lImmaculée
Conception de la Mère de Dieu, congrégation apostolique
fondée quelques années plus tôt au Brésil,
et prend le nom de sur Dulce. Trois ans plus tard, elle
fonde le premier mouvement ouvrier de Salvador de Bahia, avec
lassentiment de ses supérieures et des autorités
épiscopales : lUnion ouvrière de Saint-François,
organisme prototype, qui lui servira de modèle au fil
des années pour étendre la charité à
linfini. Cest une petite structure dinspiration
franciscaine qui aide les travailleurs les plus humbles sur le
plan matériel et spirituel. Lannée suivante,
elle fonde avec son confesseur un cercle ouvrier qui rassemble
déjà plusieurs dizaines de nécessiteux,
SDF, adolescents déscolarisés et femmes sans ressources.
En 1939, le collège Saint-Antoine ouvre ses portes dans
un quartier désargenté de Bahia. Des religieuses
viennent y faire la classe à des enfants sans le sou.
Sur Dulce ne possède rien elle-même, mais
le matériel scolaire est offert de façon providentielle.
Parallèlement, elle continue de recueillir un nombre croissant
dindigents. Lannée 1949 marque la date du
célèbre épisode du « poulailler »
: avec lautorisation de sa congrégation, elle regroupe
une soixantaine de malades dans un ancien poulailler qui jouxte
une communauté religieuse dans la ville. Cest le
point de départ de ce qui va devenir le plus grand hôpital
de Bahia. Devant elle, tous les obstacles semblent fondre comme
neige au soleil. Cest réellement sans moyens humains
et matériels quun projet dune telle envergure
a été mené : sans argent, sans réseau,
sur Dulce met sur pied en quelques années une structure
hospitalière qui, aujourdhui, coûterait des
centaines de millions deuros. Sur Dulce, dont le
corps est demeuré incorrompu, a été béatifiée
le 22 mai 2011, puis coninisée le 13 octobre 2019. |
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