15 x 11 cm, 2011
« Il faut des hommes forts
qui soient doux ; des hommes humbles qui soient fiers ; des hommes
intelligents qui aient du coeur ». |
Grâce aux Chroniques
écrites par Joinville, ami très proche du Roi,
la mémoire populaire française garde de Louis IX
l'image d'un souverain rendant la justice à l'ombre d'un
vieux chêne proche de son château à Vincennes.
St Louis a en effet frappé ses contemporains par son sens
de la justice, sa profonde piété et sa grande charité
envers les pauvres. A vingt ans, il épouse Marguerite
de Provence et leur amour sera tendre et fidèle. Quand
il part pour délivrer la Terre Sainte en 1248, il s'embarque
avec elle. Le roi est fait prisonnier. Une fois libéré
et rentré dans son royaume, il y entreprend de grandes
réformes en particulier l'interdiction du duel judiciaire.
Il fonde des hôpitaux et des monastères. Il réalise
son grand projet : construire la Sainte-Chapelle comme une châsse
de lumière et de vitraux destinée à recueillir
des reliques, surtout la Couronne d'épines qu'il a acquis
auprès de l'empereur latin de Constantinople. Il donne
à sa soeur, la bienheureuse Isabelle, le terrain de Longchamp
pour y fonder une abbaye de religieuses de Sainte-Claire. Son
royaume connaît une période de plein développement
culturel, intellectuel et théologique. St Louis aime recevoir
à sa table St Bonaventure et St Thomas d'Aquin. Avec Robert
de Sorbon, il fonde la Sorbonne (1257). Il suit avec attention
l'achèvement de la cathédrale Notre-Dame et surtout
les grandes rosaces (1255) et les porches. Son plus grand souci
est de pacifier, de réconcilier les ennemis et d'éteindre
les conflits, en particulier entre la France et l'Angleterre
(1258). Mais il rêve de retourner en Terre Sainte et de
convertir le sultan d'Egypte. Il n'ira pas plus loin que Carthage,
l'actuelle Tunis. La maladie a raison de lui le 25 août
1270.
"Cher fils,
s'il advient que tu deviennes roi, prends soin d'avoir des qualités
qui appartiennent aux rois, c'est à dire que, quoi qu'il
arrive, tu ne t'écartes pas de la justice. Et si il advient
qu'il y ait une querelle entre un pauvre et un riche, soutiens
de préférence le pauvre contre le riche jusqu'à
ce que tu saches la vérité, et, quant tu la connaîtras,
fait justice. Et s'il advient que tu aies querelle contre quelqu
un d'autre, soutiens la querelle de l'adversaire devant ton conseil,
et ne donne pas l'impression de trop aimer ta querelle jusqu'à
ce que tu connaisses la vérité, car les membres
de ton conseil pourraient craindre de parler contre toi, ce que
tu ne dois pas vouloir." |